Humanisme

En ce début de 21 ème siècle, le terme humanisme pourrait paraitre désuet si on le replace dans le contexte des bouleversements technologiques et écologiques que nous vivons. Pourtant, il renvoie bien à un ensemble de valeurs à la fois laïques et religieuses qui sont communes aux sociétés occidentales d’aujourd’hui. Il est donc très actuel et A. Bidar souligne dans un ouvrage relativement récent que « tous les penseurs ont semblé s’accorder sur une même conviction : celle que l’homme a raison de s’interroger d’abord sur l’homme ».

Plusieurs définitions du terme humanisme sont proposées. Elles font soit référence au mouvement qui s’est développé à partir de la Renaissance, soit à la doctrine philosophique sous-tendue par ce terme. Notre association a choisi de mettre en avant cette valeur en faisant référence à la doctrine, le mouvement de pensée qui prend l'Homme pour fin et valeur suprême et qui vise à l'épanouissement de la personne humaine et au respect de sa dignité (Dictionnaire de l'Académie française).

Se préoccuper d’humanisme dans le domaine de la médecine n’est pas seulement d’actualité mais c’est une préoccupation majeure que tous les soignants devraient avoir à l’esprit. En effet, cela a été rappelé par l’Académie nationale de médecine il y a quelques années : « Un curieux paradoxe caractérise le contexte actuel de l’exercice médical. En un temps où le médecin est à même de proposer des moyens de diagnostic et de traitement tels qu’il n’en a jamais disposés, moyens accessibles favorablement à la majorité et garantissant des soins de qualité, une large proportion des demandeurs de ces moyens se déclare insatisfaite de ses relations avec le monde médical. Nombreux sont les malades qui regrettent qu’en entrant à l’hôpital, ils deviennent anonymes, ne rencontrent jamais le même interlocuteur, éprouvent par conséquent l’impression de n’avoir pas été écoutés.»

L’un des objectifs de l’association est de défendre une prise en charge humaniste des patients. Les projets qui seront financés le seront après une évaluation de leur caractère humaniste en adéquation avec la position de l’Académie nationale de médecine.